La complémentarité osmies et abeilles domestiques

Depuis de nombreux mois, plusieurs études sont parues qui tendent à mettre en opposition les abeilles domestiques et les abeilles sauvages, affirmant que les colonies d’abeilles domestiques seraient préjudiciables aux autres pollinisateurs. En ce qui concerne notre abeille rousse, il semble bien que ce soit exactement le contraire.

A propos des osmies, plusieurs publications expliquent qu’il existe des interactions entre abeilles domestiques et abeilles solitaires, ce qui stimule réciproquement leur activité de pollinisatrices.
Pour la pollinisation de vergers importants, l’utilisation de seules osmies reste un pari risqué : une présence de 300 à 600 osmies par hectare peut s’avérer insuffisante face à la quantité de fleurs à polliniser alors qu’une colonie d’abeilles domestiques fournit plus de 10 000 butineuses au verger.

Mais il s’avère aussi que la présence d’osmies peut améliorer la situation sur des parcelles plus «compliquées» à polliniser. Nous avons tenté d’évaluer la réalité de cette synergie osmies – abeilles et constaté que l’activité mesurée des insectes pollinisateurs est quasiment double dans la parcelle abeilles domestiques avec osmies par rapport à une parcelle pollinisée par les abeilles domestiques seules.

Nous avons réalisé une expérimentation sur les parcelles Pink Lady en 2019, consultez notre fiche technique qui précise les conditions d’expérimentation et les résultats observés.

Au vu de cette synergie constatée entre abeilles domestiques et Osmia cornuta sur les vergers de rosacées, il s’avère très intéressant pour toute exploitation arboricole de préserver divers emplacements (bosquets, haies sauvages…) propices aux abeilles sauvages de façon globale.

L’implantation de haies fleuries favorise grandement l’enrichissement de la biodiversité sur tout ou partie de l’exploitation et encourage une présence permanente d’insectes solitaires sur l’exploitation dont l’utilité dépasse largement celui de la simple pollinisation.