Missions & Objectifs
Expérimentations et recherche autour de la pollinisation et de la biodiversité
Pour mieux comprendre et expliquer l’intérêt des abeilles solitaires pour la pollinisation, nous engageons chaque année des expérimentations avec différents partenaires économiques et centres de recherche.
L’osmie joue un rôle spécifique dans le domaine de la pollinisation
L’osmie en France est très peu utilisée pour la pollinisation des cultures. On n’utilise principalement que l’abeille domestique et le bourdon ainsi que quelques variétés de mouches pour la production de semences.
L’osmie ne pourra jamais les remplacer, les populations existantes sont trop restreintes pour polliniser l’ensemble des surfaces cultivées en France. La perspective de production massive d’osmies n’existe pas. Par contre, une diffusion progressive des osmies dans le paysage agricole français est envisageable à moyen terme en complément des butineurs existants.
Quelques expérimentations déjà menéespour comprendre et développer le « bonus osmies »
- Depuis plusieurs années, nous avons entamé et testons des méthodes de travail pour une pollinisation adaptée aux producteurs de semences
- La législation européenne sur la toxicité des produits phytosanitaires sur les insectes impose que les expérimentations se fassent sur les abeilles domestiques (apis mellifera) mais aussi sur les abeilles sauvages. Nous contribuons à la recherche en fournissant des osmies pour ces travaux d’études de toxicité en laboratoire.
- Expérimentation de divers matériaux pour réaliser différents types de nichoirs, avec un souci de standardisation du matériel de nidification, adaptés aux différentes utilisations de nos insectes.
- Etudes du comportement de nidification des osmies introduites dans les vergers et de leur activité de butinage dans le verger, positionnement des abris dans la parcelle, les haies …
La création, en 2021, d’une dizaine de sites d’observation témoins en région Sud nous permet de mettre en place ces expérimentations et alimentent les réflexions en cours pour mieux connaître le mode de vie de ces insectes.
Quant au laboratoire, il permet de gérer, protéger et sauvegarder les cocons pour pouvoir les réintroduire dans les milieux agricoles et naturels l’année suivante avec un maximum de réussite. Ce labo- pilote n’a qu’une logique : sa reproductivité.
L’ambition est de tester et concevoir une unité modulable, qui pourra être reproduite, avec des vocations peut être différentes, dans le cadre d’un autre réseau régional.
Inventer une nouvelle approche de la pollinisation
A terme, nous pourrions inventer une nouvelle approche de la pollinisation s’appuyant sur la biodiversité ambiante.
La présence d’osmies en verger renforce la biodiversité car certaines d’entre elles nidifient en dehors des nichoirs et renaitront l’année suivante en enrichissant la biodiversité environnante. Une réflexion peut être menée pour créer progressivement des zones diversifiées et favorables aux insectes sauvages et en y ajoutant chaque année des cocons nouveaux dont certains seraient issus de l’exploitation elle-même. Cette démarche pourrait permettre d’envisager d’aller progressivement vers une relative autosuffisance en insectes pollinisateurs et d’imaginer ne pas toujours dépendre d’un apport renouvelé de butineurs.
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